1 novembre 2009

[La Contre-Réforme Catholique - Il est ressuscité!] Les "défis" de Benoît XVI - Pourparlers avec les intégristes

SOURCE - Mère Lucie du Précieux Sang - extrait de "Il est ressuscité!" - revue de la Contre-Réforme Catholique - Novembre 2009

Les "défis" de Benoît XVI - Pourparlers avec les intégristes


Nous connaissons trop bien le pape Ratzinger pour ne pas voir le piège tendu aux disciples de Mgr Lefebvre. Après avoir ratissé large, jusque dans nos pieds, par séductions et promesses de faveur, Rome aspire à liquider les derniers opposants : la Contre-Réforme catholique doit disparaître. Ainsi, sous la houlette de Benoît XVI, la grande apostasie est en passe de recouvrir toute la terre !

Le Saint-Père sait bien que Mgr Lefebvre a approuvé tous les Actes du Concile. Les pourparlers très secrets, qui ont commencé lundi dernier entre la Fraternité Saint-Pie-X et le Vatican en vue d’une réconciliation, s’engagent sur la base du ralliement du fondateur d’Écône à l’hérésie conciliaire. Dès le 7 décembre 1965, il apposa sa signature, après celle de Paul VI, le Souverain Pontife régnant, et parmi les évêques en communion avec lui, aux quatre Actes promulgués ce jour-là, dont Dignitatis humanæ sur la liberté religieuse, et Gaudium et spes sur l’Église dans le monde de ce temps.

Il s’en est d’ailleurs toujours vanté, reprochant même ouvertement, publiquement, à l’abbé de Nantes de s’opposer au pape Paul VI : « Un fils ne critique pas son père », disait-il. Il limitait son refus de la Réforme au seul domaine de la liturgie. Aujourd’hui, le pape Benoît XVI a levé tous les obstacles, puisqu’il a rétabli l’ancien Ordo, et levé les excommunications encourues par les sacres d’évêques de 1988. Du coup, l’opposition des lefebvristes perd toute raison d’être, puisqu’elle n’a pas été d’abord centrée sur les grands débats dogmatiques et n’a jamais attaqué explicitement et publiquement les nouveautés doctrinales du Concile.

Alors, pourquoi ce colloque... secret ? Frère Bruno le devine : pour obtenir des gens de Mgr Lefebvre, comme le cardinal Garrone l’a obtenu jadis de leur évêque fondateur, le désaveu de la Contre-Réforme catholique, afin de préserver et sauver à tout prix leur œuvre.

Mais s’ils récusent le théologien de la Contre- Réforme catholique, ils rendent toute cette œuvre inapte à servir l’Église et à procurer le salut éternel. Une seule chose compte, énoncée par l’abbé de Nantes :

« Paul VI [Benoît XVI] n’a qu’un instant à prendre, un anathème à lancer, un dogme à définir : qu’il prononce, en vertu de l’infaillibilité de son Magistère solennel, toutes et chacune des nouveautés que je lui impute à hérésie, schisme et apostasie, je me rangerai à sa sentence, persuadé que mon esprit m’a égaré totalement, sans jamais remettre en question ma soumission de membre de l’Église catholique romaine à son Autorité souveraine. » (CRC n° 311, avril 1995, p. 32)

Et Benoît XVI le sait très bien. C’est pourquoi il n’a qu’une solution : faire comme si nous n’existions pas. Car si les uns et les autres voulaient vraiment engager un débat doctrinal, ce serait facile : le travail est déjà fait ! Toutes les objections que l’on peut et doit opposer au Concile ont été clairement formulées par l’abbé de Nantes : il n’est que de lire l’Autodafé ! Mais non ! Depuis quarante ans, notre Père est tenu pour rien, “ néantisé ” par la hiérarchie, et nous à sa suite, tandis que la maladie le réduit au silence et à la paralysie.

Cependant, victime offerte pour l’Église et le Pape, nous savons qu’il verra bientôt le triomphe du Cœur Immaculé de Marie !