26 février 2009





L'évêque négationniste Richard Williamson "regrette" ses propos
26/02/2009 - Reuters - lexpress.fr
LONDRES - L'évêque traditionaliste Richard Williamson, qui a suscité l'indignation en niant l'existence des chambres à gaz et l'ampleur de la Shoah, dit regretter d'avoir tenu ces propos dans une déclaration publiée jeudi sur le site de l'agence catholique Zenit.
L'évêque traditionaliste Richard Williamson, qui a suscité l'indignation en niant l'existence des chambres à gaz et l'ampleur de la Shoah, dit regretter d'avoir tenu ces propos dans une déclaration publiée sur le site de l'agence catholique Zenit. (Reuters/Luke MacGregor)
"Je peux dire véritablement que je regrette d'avoir tenu de tels propos, et si j'avais su auparavant le tort qu'ils feraient, en particulier à l'Eglise, mais aussi aux survivants et aux proches des victimes de l'injustice sous le IIIe Reich, je ne les aurais pas tenus", a dit l'évêque britannique.
Zenit rapporte que la déclaration a été diffusée par la commission Ecclesia Dei, une instance créée en 1988 par le pape Jean Paul II pour tenter de ramener dans le giron catholique des traditionalistes tels que Williamson.
Williamson, qui appartient à la fraternité sacerdotale Saint-Pie X, une instance traditionaliste, a été excommunié il y a vingt ans après avoir été sacré évêque sans l'autorisation du pape.
Le pape Benoît XVI a levé le mois dernier l'excommunication de Williamson et de trois autres évêques traditionalistes, au grand dam de dirigeants juifs et de nombreux catholiques.
Williamson, qui a passé la plus grande partie de ces 30 dernières années en Suisse et aux Etats-Unis, avant de diriger un séminaire à Buenos Aires, a été prié la semaine dernière de quitter l'Argentine et il a regagné la Grande-Bretagne.
Dans la déclaration reproduite par Zenit, Williamson dit que son opinion sur la Shoah n'est pas celle d'un historien et qu'il l'a "forgée il y a vingt ans sur la base d'éléments alors disponibles et rarement exprimés en public depuis" et il présente ses "excuses devant Dieu" à tous ceux que ses propos ont scandalisés.
Il ne dit néanmoins pas s'il revient sur ses allégations.

Catherine Bosley à Londres et Phil Stewart et Philip Pullella à Rome, version française Nicole Dupont