28 novembre 2012

[Abbé David Hewko] "La crise de notre chère Fraternité est un évènement très triste..."

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Je suis l’abbé David Hewko. Ces sept dernières années, j’étais à Syracuse à l’école de la Bienheureuse Vierge Marie et à la paroisse. Cela fait environ 400 âmes. C’est une école en expansion. Et me voici dans le Kentucky, avec les prêtres qui résistent au libéralisme qui envahit la Fraternité. La crise de notre chère Fraternité est un évènement très triste. C’est ce qui m’amène ici pour aider ces prêtres. Nous nous confions à Notre-Dame [et nous resterons ainsi] à moins que la Fraternité ne fasse demi-tour et ne décide finalement de continuer selon les principes et le combat de Mgr Lefebvre et des grands saints papes qui nous ont précédés, et recommence à faire la volonté de Dieu en se contentant seulement de maintenir les principes de notre saint fondateur. Priez pour cette intention, priez pour tous les prêtres, tous les prêtres, priez pour que le pape consacre la Russie. C’est vraiment la solution. Mais si le pape n’accomplit pas les demandes de Notre-Dame, que pouvons-nous faire, si ce n’est prier  pour lui?

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il. Notre-Seigneur compare l’Eglise à un grain de sénevé (graine de moutarde) et ce grain de sénevé est la foi catholique qui est implantée dans toutes nos âmes lors du Baptême. J’aimerais vous rappeler un grand évènement de l’histoire, très semblable à la situation que nous vivons actuellement. Cela se passe lorsque l’Espagne fut envahie, à la fin des années 600, entièrement envahie par les musulmans qui venaient d’Afrique du Nord. Ils ont tout balayé très rapidement sur leur passage, envahissant les villes, abattant les cloches, écrasant les crucifix, et inutile de le dire, en massacrant beaucoup, beaucoup de femmes, d’enfants, de prêtres et d’hommes. Cette invasion s’étendit très rapidement et au début des années 700, à peu près toute l’Espagne était musulmane. Uniquement dans les régions du nord, dans les montagnes, les montagnes des Asturies, il y avait un petit reste, dirigé par Pelayo, lequel était un ami et un disciple d’un grand saint moine qui vivait là, dans les montagnes, dans une grotte. Cette caverne aujourd’hui est connue sous le nom de la caverne de Covadonga. C’est une magnifique caverne. Un monastère y est construit, à présent. J’y suis allé avec des prêtres et nous avons dit la Messe sur l’autel où St Antoine-Marie Claret a dit la Messe, dans cette caverne. Pelayo était le grand général de la résistance, et il est enterré là, dans les montagnes. Sous la caverne, il y a une énorme cascade et je suis sûr que les soldats ont dû y passer de bons moments, lors de leur séjour, à sauter et et nager dans l’eau. Mais voici que ce saint moine eut une apparition de la Vierge Marie. Elle lui dit que sa protection était sur eux et qu’avec son aide, ils gagneraient de nombreuses batailles. C’est pourquoi on honore là Notre-Dame de Covadonga, une belle statue habillée de vêtements magnifiques. Donc Pelayo rassembla là, disons, une petite bande de soldats : certains disent jusqu’à un millier, certains disent 300. Mais quelque soit le nombre, ce n’était pas beaucoup. Et les musulmans menaçaient de venir les envahir. Mgr Opas rendit visite à Pelayo. Mgr Opas était un parfait évêque dans le style de Vatican II. Il s’approcha de l’entrée de la caverne et appela le général Pelayo en criant : « Pelayo ! Pelayo !  » Pelayo connaissait cet évêque et répondit : « Oui, Mgr Opas, que voulez-vous ?  » Et Mgr Opas lui dit : » Regarde, tout le pays est musulman, toute la citée s’est rendue. Sauve ta vie, sauve tes soldats, fais un traité de paix avec ces musulmans et tout ira bien. »  Pelayo répondit à ces mots : «  Vous essayez de nous convaincre de nous rendre, par vos paroles effrontées, d’abandonner notre résistance et de profiter de nombreux avantages aux côtés de la communauté musulmane ? Toute l’Espagne doit être catholique. Nous n’accepterons jamais une Espagne païenne ou un compromis avec les infidèles. Comment pourriez-vous avoir l’audace de penser que nous pourrions vous faire confiance quand vous avez déjà trahi la bannière catholique, la cause catholique ?  »  Mgr Opas, l’homme des compromis, dit à Pelayo : «  Ne vous mettez pas en peine, la lutte est inutile. Vous pourriez tout aussi bien abandonner et déposer vos armes maintenant. Comment pouvez-vous espérer gagner avec une poignée d’hommes contre 60.000 soldats musulmans entraînés ? Vous allez perdre, Pelayo.  »  Pelayo alors se référa à l’Evangile de la messe d’aujourd’hui. Il dit :  »  N’avez-vous pas lu dans l’Écriture que l’Église du Seigneur est comme le grain de sénevé, qui, si petit qu’il soit, se développe plus que tout autre, par la miséricorde de Dieu ? «  Mgr Opas lui dit : «  Mais vous devriez imiter ceux qui se sont soumis et ont échappé à l’esclavage et à la mort. Vous pouvez vivre. Sauvez votre vie ! »  Pelayo dit ces belles paroles qui résonnent encore aujourd’hui dans cette grotte:   »Notre espoir est en Jésus-Christ. De cette montagne viendra le salut de l’Espagne et du peuple des Goths. La miséricorde du Christ nous sauvera de cette multitude. Rentrez chez vous, Don Opas, et allez porter ce message à l’ennemi de Dieu.  » L’évêque revint dans sa ville et il dit :  » Je ne peux pas convaincre ces fanatiques, ce Pelayo, vieux, bourru et doctrinaire, ce moine et tous ces soldats. » Cela s’est passé en mai de l’année 722 et, en fait, les musulmans les envahirent et la Bienheureuse Vierge Marie les aida : elle fit tomber du ciel une pluie torrentielle et les soldats musulmans n’étaient pas habitués à combattre en montagne, dans les broussailles, et surtout sous une pluie torrentielle. Aussi, les descriptions de la bataille racontent que les soldats de Pelayo ont couru l’épée à la main, sautant par-dessus les collines et les montagnes, tandis que les musulmans sur leurs chevaux glissaient, étaient abattus et emportés par les torrents créés par la pluie. Cette grande bataille dura 2 jours, et grâce à la Vierge Marie, ils remportèrent la victoire. Pelayo, après cette bataille, fut couronné premier roi d’Espagne. La Reconquista a commencé en 722. De 722 jusqu’à 1492, pendant sept cents ans d’histoire, ce fut la grand histoire de la Reconquista, pour faire une Espagne à nouveau catholique. Notre pays est encore jeune et notre combat très récent.