31 juillet 2013

[Bernard Antony - Reconquête] J’ai appris ce soir le décès de Jean Madiran...

SOURCE - Bernard Antony - Reconquête - 31 juillet 2013

Lourdes, 31 juillet 2013, 20 heures.

J’ai appris ce soir le décès de Jean Madiran. L’annonce m’en a été faite par Jeanne Smits au moment où nous partions pour les prières de la procession aux flambeaux, avec tous les participants à l’université d’été du Centre Henri et André Charlier. Après Dom Gérard et Albert Gérard, vient ainsi d’être rappelé à Dieu le dernier, ici-bas, des trois parrains du Centre Charlier en 1979. La messe du 1er août sera dite à son intention par l’abbé Christian Gouyaud qui, depuis des années, accompagne nos universités.

Demeuré seul sur les terrasses de la communauté religieuse qui nous accueille, j’entends s’élever les chants de prières à la Sainte Vierge, ceux des nôtres. Et ma prière monte pour l’âme et la mémoire de Jean Madiran. Il aura mené jusqu’à son dernier souffle, en sa 94e année, depuis ceux de sa jeunesse de lycéen militant catholique et français, une longue vie de combats pour notre foi et notre patrie. Il avait, pour cela, reçu les dons d’une intelligence magnifique, d’un esprit scintillant, sans cesse en quête de la vérité et de sa défense, par la parole certes, mais principalement par la plume. Demain viendra le temps d’évoquer l’écrivain, le penseur, le grand publiciste, le directeur d’Itinéraires et de Présent, le mousquetaire de la plume.

Pour l’heure, ce sont les souvenirs de tout ce que nous avons vécu et fait ensemble dans la ferveur de l’amitié française et de l’esprit de chrétienté qui se bousculent en moi. Avec toute l’équipe militante du Centre Charlier, je partage le deuil de celle de Présent et exprime à Michèle, l’épouse de Jean Madiran, toute ma compassion, dans la conviction que, comme son vieux maître Charles Maurras, il s’est « endormi, entre les bras de l’espérance et de l’amour ».

Bernard Antony

• Co-fondateur de Présent avec Jean Madiran (†), François Brigneau (†), Pierre Durand (†) et Hugues Kéraly ; Bernard Antony est toujours resté propriétaire du titre Présent dont la naissance, en tant que quotidien, a eu lieu lors d’une des premières universités d’été du Centre Charlier.