26 janvier 2014

[Abbé Dominique Rousseau, fsspx - Le Parvis] Fidélité, application à un cas concret

SOURCE - Abbé Dominique Rousseau - Le Parvis - février 2014


Il n’est pas sans intérêt de chercher la cause des  départs de nombreux membres de la Fraternité depuis sa fondation (1970). Ceci vaut pour les prêtres et les fidèles.

Tous se sont réclamés, se réclament et se réclameront encore de Mgr Lefebvre. Quelle que soit la direction que prend celui qui se sépare de la Fraternité Saint-Pie X, prêtre ou fidèle - depuis le sedevacantisme jusqu’au libéralisme en passant par tous leurs intermédiaires -, chacun affiche une fidélité sans faille à notre Fondateur.

Voilà donc Monseigneur utilisé et revisité à l’avantage de ceux que se réclament de lui tout en s’écartant de la Société qu’il a fondée : on tronque ses textes, on les sort de leur contexte. Il est aisé de faire parler un défunt : il n’est plus là pour se défendre ! Où est la faille ? Les uns comme les autres oublient ceci : Mgr Lefebvre, homme de doctrine, fut un homme prudent, d’une prudence surnaturelle et non terrestre, faisant coller les principes les plus élevés à la réalité concrète et non comme il aurait pu souhaiter qu’elle fût. Il eût alors été un idéaliste.

Il n’en fut pas ainsi. Au contraire il formulait son jugement en fonction des principes, bien entendu, et aussi en tenant compte des circonstances : « Nous sommes bien obligés de constater... » disait-il souvent. Et donc il a agi sans jamais devancer la Providence. C’est bien ce qui fait son caractère si prophétique et héroïque dans la grave crise qui secoue la Barque de Pierre. Et il a persévéré jusqu’au bout de sa vie.

A nous de continuer le chemin sur les mêmes traces, avec les mêmes principes, en faisant fonctionner notre intelligence... intelligemment. Sans oublier la pratique de toutes les vertus, en commençant par l’humilité. Dans la majorité des cas, cette vertu brille par son... absence !