10 mai 2014

[Abbé Régis de Cacqueray, fsspx - Lettre sur les Vocations] «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers»

SOURCE - Abbé Régis de Cacqueray, fsspx - Lettre sur les Vocations - 2014

Chers Croisés;

C'est d'abord ma reconnaissance que je désire vous exprimer à l'occasion de cette nouvelle lettre pour la croisade des vocations. Merci de vos prières inlassables pour les vocations. Elles sont un trésor et nous voulons vous encourager à y persévérer jusqu'à la fin de votre vie.

Vos prières pour les vocations, portées par la très sainte Vierge Marie, ne manquent pas leur but. Elles montent jusqu'au trône de Dieu et aucune d'entre elles n'est jamais perdue. Dieu n'en oublie aucune et Il répond à la moindre de celles qui lui sont adressées. Son extrême délicatesse ne méprise pas ces petites pensées suppliantes. Il les ignore d'autant moins qu'elles demandent justement ce qu'Il nous a lui-même appris à lui demander : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. »(1)

Aussi, vos prières incessantes en faveur des vocations sont certainement à l'origine du peuplement de nos séminaires et de nos cloîtres. Nous croyons que le maître de la moisson est heureux d'entendre des âmes ferventes, vraiment préoccupées de lui demander l'envoi d'ouvriers pour la moisson, lorsqu'elles se rendent compte de la trop petite quantité de ceux qui y travaillent pour l'immense labeur qu'il faut accomplir.

En outre, dans le cadre de cette croisade des vocations, votre prière devient commune. Et nous savons que cette prière de plusieurs est particulièrement efficace sur le coeur de Dieu puisqu'il suffit : « Que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre, quelque chose qu'ils demandent, ils l'obtiendront de mon Père qui est dans les cieux. »(2) Dieu ne nous trompe pas : c'est vraiment une sorte de toutepuissance suppliante qu'il accorde à la prière des hommes. Or, comme rien ne lui est plus cher que d'envoyer des ouvriers pour sa moisson, comment douterions-nous de cette croisade des vocations qui réunit tant de personnes en vue de, justement, demander à Dieu de leur donner ces vocations qu'Il a précisément le grand désir d'envoyer ?

Peut-être pensez-vous à cet instant de votre lecture : « Alors ? Nous sommes nombreux à prier et nous prions souvent, chaque jour peutêtre même pour les vocations. Y en a-t-il tant que cela ? » Les communautés amies de la Fraternité Saint-Pie X et la Fraternité elle-même reçoivent bien sûr de nombreuses vocations. Et la comparaison que l'on pourrait établir du nombre de vocations issues de la population qui fréquente nos prieurés avec celui des vocations venues des paroisses conciliaires et qui entrent dans les couvents et les séminaires actuels, serait particulièrement significative. On verrait qu'il pourrait bien y avoir en proportion peut-être cent fois plus de vocations venues de notre petite population, en moyenne, à postuler à la vie consacrée. C'est à cet ordre de grandeur que l'on parviendrait probablement.

Mais nous ajoutons immédiatement que si le maître de la moisson était davantage prié et supplié d'envoyer ces ouvriers à la moisson, Il en enverrait encore davantage. Si nos prières, en intensité spirituelle, devenaient cent fois plus ardentes, que se passeraitil par exemple?

Lorsque nous écrivons « cent fois plus ardentes », nous voulons insister, non pas tant sur l'augmentation quantitative de notre prière que sur son amélioration qualitative. Nous voulons évoquer une prière qui ne serait pas seulement dite de nos lèvres mais qui monterait vraiment de notre coeur. Nous voulons parler d'une prière qui serait accompagnée d'une grande confiance en Dieu de sorte que nous ne doutions pas tandis que nous prions : « Si vous aviez la foi et que vous n'hésitiez point…vous diriez à cette montagne : Ote-toi de là et jette-toi dans la mer et cela se ferait. Et quoi que ce soit que vous demanderiez avec foi dans la prière, vous le recevriez. »(3)

Sans aucun doute, Dieu répondrait à ce réchauffement de la ferveur par un accroissement du nombre de vocations.

Nous avons joint à l'envoi de cette lettre une image de la très sainte Vierge Marie représentée avec son Coeur Douloureux et Immaculé [NDLR de LPL : voir infra*].

Nous vous suggérons, afin d'augmenter la ferveur de votre âme, de porter au moins une fois le jour cette image jusqu'à vos lèvres et de baiser trois fois avec dévotion le Coeur Douloureux et Immaculé en l'honneur des trois Personnes divines et en demandant à la très sainte Vierge Marie, à chaque fois que vous le faites, de bien vouloir envoyer de nombreuses et saintes vocations dans nos séminaires et dans nos couvents.

Abbé Régis DE CACQUERAY + , Supérieur du District de France
-----
Notes

(1) Matth.9, 37-38
(2) Matth.18, 19
(3) Matth. 21, 21.